Samedi 24 août, le domaine du Gauchoux situé sur la commune de Peyrat-de-Bellac, a vibré sous les sabots des chevaux et les sifflements des flèches lors de l’épreuve finale de l’Open de Gauchoux, véritable apothéose de cette semaine dédiée à l’archerie équestre.
L’hunt-track : une discipline exigeante
L’hunt-track est une discipline exigeante qui marie tir à l’arc et équitation. Ce samedi, elle a offert un spectacle à couper le souffle, où les talents des cavaliers et de leurs montures ont été poussés à leurs limites.
Les cavaliers se sont élancés sur un parcours sinueux de 1 à 2 kilomètres, à travers prés et bois, semé d’obstacles naturels et de cibles positionnées à 30 mètres les unes des autres. « C’est un parcours redoutable, où chaque détail compte », explique Alan Le Gall, entraîneur de l’équipe de France et organisateur de l’événement.
« La vitesse, la précision et surtout la cohésion avec le cheval sont primordiales. Sans cette fusion parfaite, il est impossible de réussir. »
Alan
Les compétiteurs, armés de leur arc, devaient non seulement maintenir une vitesse de 330 mètres par minute, mais aussi ajuster leurs tirs en fonction des terrains variés et des cibles placées à différentes hauteurs et distances. Le parcours, dessiné avec soin, incluait des obstacles à franchir, des buttes à contourner et des passages en contrebas, rendant chaque tir encore plus complexe.
Ce qui rend ce sport si captivant, c’est que chaque obstacle devient un nouveau défi.
Des étoiles montantes pour l’archerie française
Parmi les soixante participants de la journée, une jeune cavalière de 15 ans, Aliette, a particulièrement retenu l’attention. Considérée comme l’une des jeunes espoirs de la France dans le domaine de l’archerie équestre, elle a marqué la compétition avec son fidèle destrier surnommé Ice Tea.
Aliette, jeune espoir française. © Christophe Péan
Après avoir commencé le tir à l’arc il y a seulement trois ans, elle monte avec une assurance et une précision dans ses tirs qui lui laissent présager un bon avenir ! Cette journée a été marquée par un sentiment de fierté et de détermination pour la jeune archère.
L’équitation, c’est pour moi comme une deuxième maison. Aujourd’hui, j’ai pu prouver ce que je vaux, mais je veux encore progresser. Mon objectif est de concourir dans la catégorie quatre étoiles l’année prochaine.
Les cavaliers quatre étoiles en action
L’après-midi s’est annoncée avec l’entrée en scène des cavaliers quatre étoiles, les plus expérimentés de la compétition. Ces archers-cavaliers, parmi lesquels figuraient plusieurs anciens champions du monde et d’Europe, ont enchaîné les passages avec une maîtrise et une vitesse impressionnante.
Parmi eux, Raphaël Mallet, 17 ans, reconnu dans le milieu pour son titre de champion du monde en individuel, a une fois de plus démontré l’étendue de son talent. « Je suis heureux de cette performance », déclare-t-il après son passage. « Il y a toujours des aspects à améliorer. C’est ce qui me pousse à continuer ».
Les compétiteurs sont venus de l’ensemble du continent. © Christophe Péan
L’événement s’est conclu sur une note positive, avec une ovation pour tous les participants et un mot d’encouragement d’Alan Le Gall.
« Nous voyons de plus en plus de cavaliers qui s’initient au tir à l’arc, et cela change complètement la dynamique. Aujourd’hui, la relation avec le cheval est au centre de la discipline. Ils ne sont plus simplement des outils, mais des partenaires à part entière. »
Un art ancestral
Un art ancestral
L’hunt-track ou parcours de chasse trouve ses racines dans les techniques de chasse des redoutables nomades d’Asie centrale comme les Mongols et les Huns dès le VIe siècle. Experts dans l’art de l’archerie à cheval, ces guerriers traquent des proies en pleine course alliant vitesse et précision.
De cette tradition est née une discipline sportive popularisée au Japon sous le nom de Yabusame au XIIe siècle. Ce sport a continué de traverser les siècles et les continents devant une compétition sportive mêlant tradition et modernité, célébrant un savoir-faire millénaire.
Le nombre de flèches utilisé pour cette épreuve est illimité. © Christophe Péan
Credits
Jérôme V.
Jérôme Vapillon est co-fondateur de CLEATIS, une agence lyonnaise spécialisée dans le digital qui a récemment lancé le site https://www.archersdevichy.fr/, destiné à devenir une référence dans le domaine du tir à l'arc et d'autres sports de précision. Passionné par les sports de tir depuis son enfance, Jérôme a su allier sa passion à son expertise professionnelle pour créer une plateforme qui sert à la fois de source d'information et de communauté pour les amateurs et professionnels du tir à l'arc. Avant de se lancer dans l'aventure CLEATIS, Jérôme a accumulé une riche expérience dans le marketing digital et la gestion de projet, ce qui lui a permis de développer une approche stratégique et créative dans le lancement de projets numériques. Fan inconditionnel de tir à l'arc, il pratique ce sport occasionnellement, participant à des compétitions locales, et partage son expérience et ses conseils à travers diverses publications sur le site.