Les Jeux Olympiques de 1900 : Une Histoire Oubliée de Tir aux Pigeons Vivants
On sait que les JO 1900 de Paris, organisés en marge de l’Expo universelle, furent chaotiques à plus d’un titre. De nombreuses compétitions ne furent pas estampillées olympiques ou furent ensuite effacées de la « liste officielle » du CIO. Dont énormément d’épreuves de tir.
Les Jeux Olympiques (JO) de Paris en 1900 sont souvent rappelés pour leur désorganisation et leurs épreuves controversées. Parmi celles-ci, le « tir aux pigeons vivants », une compétition où des oiseaux réels étaient utilisés comme cibles mouvantes.
L’épreuve controversée du tir aux pigeons vivants
L’une des épreuves les plus choquantes fut sans doute le « tir aux pigeons vivants », également connu sous le nom du Grand Prix de l’Exposition universelle. Contrairement à aujourd’hui où l’on utilise des pigeons en argile, cette compétition impliquait la mise à mort d’oiseaux réels. La série était interrompue dès que le tireur manquait son deuxième pigeon.
À Paris, fin juin ou début août (les sources divergent) 1900, au Cercle du Bois de Boulogne, près de 300 volatiles furent abattus lors d’une seule journée. L’état du champ après l’épreuve était déplorable : « les oiseaux estropiés se tordaient sur le sol, le sang et les plumes tourbillonnaient en l’air et les femmes assises à côté sous leurs ombrelles étaient en pleurs », selon Andrew Strunk.
Un carton plein pour Léon De Lunden
C’est un Belge qui remporta cette macabre compétition avec un score parfait : Léon De Lunden abattit 21 pigeons en autant de tirs. Il devança ainsi Maurice Fauré (20) et Donald Mackintosh (18). Au total, 54 tireurs participèrent à cette épreuve.