Une contestation émerge autour du projet de construction d’un stade de biathlon au Champ du Feu, Bas-Rhin, en réponse à la raréfaction de l’enneigement et à un investissement de 8 millions d’euros par la Collectivité européenne d’Alsace. Les critiques portent sur l’impact environnemental et l’avenir incertain des sports d’hiver dans la région.
Le débat sur l’avenir des sports d’hiver dans le Bas-Rhin
La station de basse montagne du Champ du Feu dans le Bas-Rhin est au cœur d’une polémique suite à l’annonce d’un projet ambitieux de modernisation incluant la construction d’un stade de biathlon. Ce projet, d’un coût estimé à 8 millions d’euros, financé par la Collectivité européenne d’Alsace (CEA), vise à revitaliser la station et à la rendre attractive toute l’année. Cependant, l’initiative est loin de faire l’unanimité.
La principale pierre d’achoppement réside dans la construction du stade de biathlon, qui absorberait la moitié du budget total sur une superficie de trois hectares. Cette décision a suscité l’ire des associations écologistes, qui voient dans ce projet une menace pour l’environnement local et une dépense inutile compte tenu du déclin de l’enneigement dans les Vosges.
Les voix s’élèvent contre le projet
Les associations Le Chaudron des alternatives, Vallée debout et Nature et Vie ont été les plus vocales dans leur opposition, qualifiant le projet de « dispendieux, anachronique et inopportun ». Elles mettent en avant l’impact négatif que de telles constructions pourraient avoir sur la biodiversité locale et critiquent l’acharnement à maintenir des activités de sports d’hiver en dépit des évidences climatiques.
La réduction drastique du nombre de jours d’enneigement, passant de 120 jours il y a deux ans à seulement 15-20 jours pendant l’hiver 2023-2024, est souvent citée comme preuve de l’inadaptation du projet aux réalités climatiques actuelles.
Un avenir incertain pour les sports d’hiver
Les critiques du projet soulignent l’incohérence de poursuivre le développement des sports d’hiver dans une région où le changement climatique rend ces activités de plus en plus précaires. Eloi Navarro, du Chaudron des alternatives, regrette cet acharnement, estimant qu’il est temps de repenser l’approche touristique des régions de montagne.
Face à ces défis, certains appellent à une réorientation vers des activités plus durables et moins dépendantes des conditions météorologiques, suggérant que l’avenir du tourisme en montagne pourrait résider dans des offres diversifiées, allant de la randonnée à l’écotourisme.
Conclusion
Le projet de modernisation du Champ du Feu soulève des questions cruciales sur l’équilibre entre développement économique et préservation environnementale. Alors que les débats se poursuivent, il apparaît clairement que toute décision devra prendre en compte les réalités du changement climatique et les attentes d’une société de plus en plus consciente des enjeux écologiques.
Crédits
Jérôme V.
Jérôme Vapillon est co-fondateur de CLEATIS, une agence lyonnaise spécialisée dans le digital qui a récemment lancé le site https://www.archersdevichy.fr/, destiné à devenir une référence dans le domaine du tir à l'arc et d'autres sports de précision. Passionné par les sports de tir depuis son enfance, Jérôme a su allier sa passion à son expertise professionnelle pour créer une plateforme qui sert à la fois de source d'information et de communauté pour les amateurs et professionnels du tir à l'arc. Avant de se lancer dans l'aventure CLEATIS, Jérôme a accumulé une riche expérience dans le marketing digital et la gestion de projet, ce qui lui a permis de développer une approche stratégique et créative dans le lancement de projets numériques. Fan inconditionnel de tir à l'arc, il pratique ce sport occasionnellement, participant à des compétitions locales, et partage son expérience et ses conseils à travers diverses publications sur le site.